La vraie recette du risotto selon les grands chefs italiens (oubliez ce que vous savez)

Pendant des années, j’ai cru savoir faire un risotto. Comme beaucoup d’entre nous, j’ajoutais le bouillon d’un coup, je remuais frénétiquement, et je me demandais pourquoi le résultat n’était jamais à la hauteur de mes attentes. Jusqu’au jour où j’ai découvert les véritables secrets transmis par les maîtres de la cuisine italienne.

Ce que vous allez apprendre aujourd’hui va révolutionner votre approche de ce plat emblématique. Car le vrai risotto, celui qui fait la fierté des grandes tables italiennes, repose sur des techniques précises que peu de cuisiniers amateurs connaissent réellement.

Les secrets de cette recette

Le premier secret réside dans le choix du riz. Les professionnels utilisent exclusivement des variétés à grain court comme l’Arborio, le Carnaroli ou le Vialone Nano. Ces riz contiennent suffisamment d’amidon pour créer cette texture crémeuse si caractéristique.

Un chef renommé m’a confié un jour : « Le risotto ne se cuit pas, il se caresse. Chaque grain doit être traité avec respect. »

La technique du « tostatura » constitue l’étape cruciale que beaucoup négligent. Il s’agit de faire nacrer le riz dans la matière grasse pendant 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que les grains deviennent translucides sur les bords. Cette étape scelle le grain et l’empêche de se désintégrer pendant la cuisson.

L’autre révélation concerne la température du bouillon. Dans les cuisines professionnelles, le bouillon mijote en permanence à côté du risotto. Un bouillon froid ajouté au riz chaud casse le processus de cuisson et compromet la texture finale.

Ingrédients et préparation

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Pour 4 personnes, vous aurez besoin de :

  • 320g de riz Arborio ou Carnaroli
  • 1,5L de bouillon de volaille ou de légumes
  • 1 échalote finement hachée
  • 120ml de vin blanc sec
  • 60g de beurre
  • 80g de parmesan fraîchement râpé
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive extra vierge
  • Sel et poivre blanc

Commencez par faire chauffer le bouillon dans une casserole séparée et maintenez-le à frémissement. Dans une sauteuse à fond épais, faites suer l’échalote dans l’huile d’olive jusqu’à ce qu’elle devienne translucide, sans la colorer.

Ajoutez le riz et procédez au tostatura en remuant délicatement avec une cuillère en bois. Versez le vin blanc et laissez-le s’évaporer complètement. C’est maintenant que la magie opère : ajoutez le bouillon chaud louche par louche, en attendant que chaque ajout soit presque entièrement absorbé avant d’ajouter le suivant.

La cuisson dure environ 18 minutes. Goûtez régulièrement : le riz doit être al dente, avec une pointe de fermeté au centre du grain.

Les astuces du chef

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Le mouvement de mélange fait toute la différence. Oubliez les gestes brusques ! Les professionnels utilisent un mouvement de va-et-vient, en soulevant délicatement le riz du fond vers la surface. Cette technique libère l’amidon progressivement et crée cette fameuse « onda » – cette vague crémeuse qui caractérise un risotto parfait.

Dans les grandes cuisines italiennes, on dit qu’un risotto doit « respirer ». Ne le brusquez jamais, laissez-lui le temps de révéler sa texture.

La mantecatura représente l’étape finale cruciale. Hors du feu, incorporez le beurre froid et le parmesan en effectuant des mouvements circulaires énergiques. Cette émulsion finale apporte cette brillance et cette onctuosité incomparables.

Un détail que peu connaissent : ajoutez toujours une dernière louche de bouillon chaud après la mantecatura. Le risotto doit avoir la consistance d’une vague lente quand vous secouez la casserole.

Surveillez attentivement la texture : elle doit être « all’onda », c’est-à-dire qu’elle doit onduler lentement quand vous inclinez l’assiette. Trop ferme, le risotto sera collant ; trop liquide, il manquera de caractère.

Accords et suggestions

Ce risotto de base se marie parfaitement avec des champignons de saison, des asperges au printemps, ou quelques copeaux de truffe en automne. Pour une version plus raffinée, incorporez des petits dés de légumes colorés en fin de cuisson.

Côté vins, privilégiez un blanc italien comme un Soave ou un Vermentino, dont la fraîcheur équilibre la richesse du plat. Un Barbera d’Alba léger peut aussi faire merveille si vous ajoutez des champignons.

Servez immédiatement dans des assiettes chaudes. Le risotto ne supporte pas l’attente et doit être dégusté dès sa sortie de casserole, quand sa texture est encore parfaite.

Pour les accompagnements, restez simple : une salade de roquette à l’huile d’olive et au citron, ou quelques légumes grillés suffiront à compléter ce plat déjà généreux.

Comme le disent les maîtres italiens : « Un bon risotto se reconnaît à sa simplicité. Quand chaque grain raconte une histoire, vous avez réussi. »

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Emma Delaunay

Emma Delaunay

Journaliste gastronomique depuis 12 ans, Emma a sillonné les cuisines des plus grandes tables françaises. Passionnée par l'art culinaire et les produits du terroir, elle décrypte les secrets de la haute gastronomie et les rend accessibles à tous. Après plusieurs années dans la presse food, elle partage aujourd'hui ses découvertes et coups de cœur sur Le Restaurant.

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